Whatever Works

Whatever Works

Whatever Works de Woody Allen : pourvu que le film marche !

Très prolifique, le réalisateur américain Woody Allen nous revient déjà, moins d’un an après le récent Vicki Cristina Barcelona, avec Scarlet Johansson et Penelope Cruz, qui fut l’un des évènements de Cannes 2008. Après des escapades londoniennes (Scoop puis Match Point entre autres) et espagnoles, le plus célèbre des New Yorkais revient dans sa ville, dans son quartier de prédilection : l’Upper Est Side. 

 De plus en plus pessimiste et misanthrope, Woody Allen se demande ici quelle est la recette du bonheur en amour. Le titre on s’en doute livre la réponse : qu’importe la solution retenue pourvu que cela marche : un vieil homme suprêmement intelligent (aux portes du Nobel de physique en mécanique quantique, c’est dire) et une jeune écervelée venue du Mississipi, un macho hétéro devenu gayfriendly…Le bonheur est ici une denrée rare et tous les moyens sont bons pour y parvenir.

 Au départ, un vieil homme désabusé et avouons-le un peu antipathique (tant pis si c’est le clone de Woody Allen - par moments on le croirait revenu à l’écran) a la chance de sa vie : une jeune fugueuse ravissante échoue devant sa porte, il la recueille. Elle tombe contre toute attente amoureuse de lui (le spectateur ici se pince un peu pour y croire) et il finit par l’épouser. Manque de chance, la mère de la jeune fille débarque à la recherche de sa fille, mais elle s’évanouit devant son infortune (le mari de sa fille pourrait pour un peu être son père). Mais elle connaîtra comme tous les personnages du film une évolution saisissante dont on ne dira rien ici : disons qu’elle est loin d’être au fond si coincée qu’elle le semble.

 C’est la force du film : très drôle, en apparence profondément misogyne et misanthrope, il se révèle tout en nuance, mais de manière moins outrée. A notre grand plaisir, Woody Allen filme à nouveau New York avec bonheur, au son du jazz New Orleans et de Beethoven. 

Le réalisateur, aidé par des acteurs inconnus mais excellents, se montre ici particulièrement en forme et on remarquera en particulier les brillantissimes séquences d’introduction et de conclusion. On n’en dévoilera rien, mais que l’on permette un conseil : habillez vous bien, on vous regarde….

 
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