Djangology : Voyage en pays manouche

Djangology : Voyage en pays manouche

Nous avons attribué notre coup de coeur du mois a Djangology que nous avons eu la chance de rencontrer samedi 10 octobre, à Tourrettes-sur-Loup. Pourtant habitués à de grandes salles, ils ont accepté de venir jouer dans notre petit village, dans le cadre des “Rendez-vous du Château” et nous ne pouvons qu’en féliciter Evelyne Dubosq, l’organisatrice de ces fameuses soirées. Ils nous ont servi leurs fameux arrangements de “A Bicyclette” d’Yves Montand, “la Foule” d’Edith Piaf, ou encore “le Poiçonneur des Lilas” de Serge Gainsbourg et quelques compos... Autant de merveilles que vous retrouverez sur leur album “Lune d’Or” qui fut, et ce n’est pas rien, Coup de Coeur de la Fnac à sa sortie !

L’idée du groupe « Djangology » a émané de l’esprit du talentueux contrebassiste, Jean Cortes, qui s’est entouré de trois fabuleux guitaristes pour faire vibrer le public sur les rythmes du jazz manouche: Serge Jardin, Arnaud Agullo et Michel Barbier. Tous ont des parcours musicaux assez conséquents. En effet, Jean Cortes a joué et enregistré avec les plus grands musiciens du jazz manouche, au cours de ses nombreuses formations, on a même pu le voir plusieurs fois à la télévision. Serge Jardin, de formation classique, a joué avec, entre autre,  Babik Reinhardt (qui est le fils de Django Reinhardt) et Maurice Ferret. Arnaud Agullo enseigne la guitare au conservatoire de Draguignan et, il fait également partie de la formation de tango Argentin Baraka. Quant à Michel Barbier, il a aussi accompagné Babik Reinhardt et Henri Salvador. Sur scène, ce groupe varois, formé depuis  rois ans, vous transporte en terres inconnues. Jean Cortes vous conte aussi des anecdotes sur le jazz, leurs parcours, leurs morceaux mais aussi sur le fondateur du jazz manouche : Django Reinhardt. 

Un style

Le jazz manouche – créé en parti par Django Reinhardt - est un subtil mélange entre la musique manouche et le jazz. Ce style musical transmet énormément d’émotions au public, grâce à ses rythmes endiablés. Pour cela, les musiciens utilisent principalement des guitares (de type Selmer), des violons et des contrebasses. La clarinette et l’accordéon sont également de la partie dans certaine formation. Les « jazzmans manouches » jouent généralement très vite sur de longues périodes, à l’image de leur mentor, Django Reinhardt. Depuis les années 1990, le jazz manouche refait surface devant le grand public. Encore maintenant, de nombreux artistes s’inspirent encore de ce style musical comme Sanseverino ou  Thomas Dutronc.

Un homme

Django Reinhardt (1910-1953) est le guitariste gitan à l’initiative du jazz manouche. Dès son plus jeune âge, il est attiré par la musique et, tout débute réellement lorsqu’il découvre le banjo de son grandpère à 10 ans. Il passe des heures à s’entraîner et développe peu à peu, une dextérité hors du commun. Il se met ensuite au violon puis à la guitare. Ce jeune virtuose se fait très vite remarqué et enregistre dans la foulé ses premiers albums. En 1928, le chef d’orchestre Jack Hilton, lui propose de jouer dans sa formation de musique populaire afin de se produire à Londres. Django accepte mais, la veille de son départ un incendie le blesse très grièvement et Django perd l’usage de  deux doigts de sa main gauche. Les médecins prédisent qu’il ne pourra plus jamais jouer d’un instrument de musique, mais après un travail acharné de plusieurs mois, Django Reinhardt développe une nouvelle technique guitaristique, tout aussi rapide. Dès 1931, on le retrouve dans diverses formations jazz. Trois ans plus tard, il fonde avec Stéphane  Grappelli, son frère Joseph et deux autres musiciens, le Quintette du Hot Club de France. Une nouvelle musique est née, voici les débuts du jazz manouche. Le groupe a beaucoup de succès,  la renommée de Django Reinhardt n’est plus à prouver bien que ce virtuose ne sache lire la musique. En somme, c’est un pur autodidacte qui a inventé une technique exceptionnelle que personne n’arrive à refaire réellement alors qu’il n’avait plus que huit doigts… Django, mort assez jeune, reste un symbole pour un grand nombre de musiciens. 

www.djangology.info

 
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