Interview - Didier MENCOBONI : Vers l’oeuvre infinie

La Rédaction : Quel est votre parcours artistique ? 
Didier MENCOBONI :  Après des études à l’école des Beaux Art de Quimper je me suis installé à Paris, puis en région parisienne à Ivry sur Seine. J’ai progressivement exposé dans différents lieux: dans des structures associatives comme dans des lieux publics et privés. J’ai surtout créé les conditions pour travailler et poursuivre une aventure qui se poursuit encore aujourd’hui. 

La Rédaction : Comment trouvez-vous l’inspiration pour créer vos oeuvres ? 
Didier MENCOBONI :  Avec le temps, j’ai accumulé une somme de souvenirs faits d’images, de sensations puisées dans le champ de l’art comme dans mon environnement proche ou lointain. Egalement, ma façon d’aborder la peinture m’a conduit à créer au fil du temps une « bibliothèque » picturale qui nourrit cette pratique, comme si celle-ci pouvait s’autoproduire. 

La Rédaction : Quel message voulez-vous transmettre à travers vos oeuvres ? 
Didier MENCOBONI :  Aucun message, je n’ai jamais pensé ni abordé la peinture sous cet angle. 

La Rédaction : Quelle est l’actualité artistique du moment ? 
Didier MENCOBONI :  Parallèlement à l’exposition de Tourrettes-sur-loup, je prépare pour mars une exposition personnelle de dessins à la galerie municipale de Vitry sur Seine ainsi qu’une participation au salon du dessin contemporain à Paris. Début juin, à la galerie Eric DUPONT à Paris, je présenterai une exposition personnelle de peintures, après l’été, la suite devrait me mener vers la Belgique. 

La Rédaction : Pourquoi avoir choisi Tourrettes sur Loup pour exposer vos oeuvres ? 
Didier MENCOBONI :  Le FRAC m’a proposé d’exposer à Tourrettes-sur-loup et c’est avec plaisir que j’ai accepté leur proposition. 

La Rédaction : Connaissez-vous cette région ? Qu’est ce qu’elle vous inspire ?   
Didier MENCOBONI :  Je connais très mal la région, j’avais des souvenirs lointains d’un été bruyant et trop chaud. Ma venue en novembre dernier m’a fait découvrir un autre monde, bien plus agréable et séduisant, un lieu qui ne laisse pas indifférent et qui m’invite à y revenir. 

La Rédaction : Comment définiriez-vous l’art ? 
Didier MENCOBONI :  Je le définirais comme indéfinissable afin qu’il soit toujours possible et accessible, comme une promesse. 
La Rédaction :Qu’est- ce que l’oeuvre infinie ? 
Didier MENCOBONI :  Une oeuvre achevée qui ne connait pas sa fin. 

La Rédaction : Certains supports m’ont interpelée, comme l’assiette ou les chaises. Pourquoi avoir choisi ce type de supports ? Pensez-vous que certains supports véhiculent mieux certains messages ? 
Didier MENCOBONI :  Ces deux supports sont des exceptions dans ma pratique, l’un répond à une demande pour une oeuvre caritative, l’autre à une commande où une vraie chaise était le sujet de l’exposition. Ce sont pour moi des expériences périphériques qui stimulent l’imagination, comme des défis auxquels il faut trouver une réponse. Si transmettre un message n’est pas ma préoccupation, je suis sensible à la capacité qu’un support à d’accompagner une idée, une émotion, voire à les magnifier. Il n’y a pas pour moi de support privilégié, même si le papier et la toile sont fortement présents dans mon travail, il y a simplement des moments où une rencontre a lieu entre une idée immatérielle et un support. 

PROPOS RECUEILLIS PAR CÉCILE CÉSARINI ET LAURA CAPRINI