Interview - GEORGES BOISGONTIER :Admirez son florilège de sculptures à la Colle-sur-Loup

La Rédaction : Pouvez-vous tout d’abord nous parler de votre parcours artistique et comment vous en êtes venu à la sculpture ? 
Georges Boisgontier :  Je me suis mis à la sculpture depuis très longtemps. Je l’ai appris à Bordeaux et Paris mais, au début, je n’ai pas pu en vivre donc j’ai fait beaucoup de photographies. Les thèmes étaient très diversifiés. Cela m’a permis de rencontrer beaucoup de personnes et de découvrir de nombreux domaines. C’était très enrichissant ! J’ai fait beaucoup de photographies d’oeuvres d’art et j’ai aussi passé beaucoup de temps au Louvre quand j’étais à Paris. Puis, dès que j’ai pu, j’ai vécu de la sculpture ! Ensuite, je suis venu à Saint-Paul car je pensais que c’était un endroit plus propice au travail et à la rencontre. D’ailleurs, c’est ici que j’ai rencontré Arman, Sosno. J’habitais à côté de chez Arman : j’ai commencé à l’aider dans son travail et de plus en plus il m’a donné des responsabilités. Puis après, je me suis consacré à mon propre travail. 

La Rédaction : Qu’est-ce qui vous a attiré dans la sculpture ?
  Georges Boisgontier :  C’est le côté concret ! Contrairement à la photographie, qui est artificielle. En photo, j’avais l’impression d’être un voyeur tandis qu’avec la sculpture je participe à la création.

La Rédaction : Le plus souvent que représentent vos sculptures ?
  Georges Boisgontier :  Elles représentent des états de pensées puisque j’ai beaucoup travaillé sur l’art traditionnel. J’ai essayé de refaire un peu ce qu’il se faisait en art classique qu’il soit grec, sud-américain, oriental. J’ai essayé de comprendre l’esprit qui se dégage des oeuvres d’art. Mes sculptures sont reliées à notre culture, à nos connaissances. J’essaye de les rendre le plus agréable possible pour les personnes qui les regardent ou les possèdent. Elles représentent des formes anthropomorphes mais qui ne sont pas complètement figuratives ni abstraites. J’utilise des outils qui n’existaient pas à l’époque dans l’art traditionnel, ils n’utilisaient pas d’outils circulaires. Donc mes oeuvres ont un aspect moderne sur une pensée traditionnelle. 

La Rédaction : En quelles matières sont vos sculptures ?
  Georges Boisgontier :  Mes sculptures sont en bronze ou métal découpé. Au départ, je mélange des éléments en bois, en pierre, en plâtre, en tissu,…

La Rédaction : De quoi vous inspirez-vous pour créer ?
  Georges Boisgontier : Je m’inspire de notre culture, de notre passé mais aussi des événements du jour. De l’être humain en définitive ! De la position de l’être humain par rapport à l’univers.

La Rédaction : Cette région enrichit-elle votre création ?
  Georges Boisgontier : Oui, énormément ! Par la lumière, par toutes les rencontres que j’ai faites ici !

La Rédaction : Pour finir, comment va être organisée votre exposition Florilège qui se déroulera à la Colle-sur-Loup du 11 mai au 11 juin ?
  Georges Boisgontier : Nous l’avons appelée Florilège parce que j’y exposerai justement des pièces prises à différentes époques pour montrer la réminiscence de mon travail. Il y a des pièces nouvelles, en métal et en bronze. Il y a des pièces anciennes en bois. Au départ, j’ai commencé à travailler le bois puis la terre cuite et enfin, le métal et le bronze. 

Propos recueillis par Laura Caprini

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