Interview de Téo Saavedra 2009 : Téo SAAVEDRA présente les 12ème Nuits du Sud

Interview de Téo Saavedra 2009 : Téo SAAVEDRA présente les 12ème Nuits du Sud

Cette 12ème édition des Nuits du Sud s’ouvre sous le signe de la nouveauté : Colloque autour de la musique et rencontre entre deux artistes d’univers différents. Nouveau partenariat avec les élèves du Lycée de Vence dans la production de portraits d’artistes et création d’un Web Magazine... A quelques jours du début du festival, Téo Saavedra, fondateur des Nuits du Sud, raconte...

La Rédaction : Quelles sont les dernières nouveautés pour cette 12ème édition des Nuits du Sud ?
Téo Saavedra :  Je veux que cette année soit la continuité et le renforcement du Concours Talents Nuits du Sud - Unisys qui devient un événement à part entière. Beaucoup de partenaires et de musiciens s’y intéressent. On a reçu près de 200 demandes de participation, malheureusement, on ne peut sélectionner que 9 groupes. Cet événement est vraiment très important pour moi dans l’avenir du Festival.

Cette année, nous organisons, avec la Ville de Vence, des rencontres sur ce qu’est la musique, son rôle artistique,social, l’apport de la culture méditerranéenne à la musique du monde... Des intervenants de très grande qualité participeront à ce colloque et  donneront des conférences.

La troisième nouveauté qui me tient également à coeur, c’est le partenariat avec le Lycée de Vence. Nous avons créé un lien, qui j’espère aura une continuité dans la vie du Festival. Concrètement, trente élèves  vont faire chacun, un portrait d’artiste qui vient à Vence. Certains sont déjà finis et il y a des choses magnifiques. C’est une très belle initiative venue d’une de nos stagiaires. De plus, nous allons faire une exposition avec ces tableaux mais également un livre. Cela fera partie de la mémoire du Festival.

Il y a aussi un autre événement important. Une rencontre musicale entre deux artistes d’univers différents : Dominique Fillon et Juan Carmona. Ils vont travailler ensemble pendant trois jours pour sortir quelque chose de particulier pour les Nuits du Sud. 
 
Il y a aussi une nouveauté médiatique : le web magazine du Festival. C’est très important de garder une mémoire visuelle et auditive du Festival.
 
Sans oublier les Nuits du Sud des enfants, de la danse. Un petit carnaval pour les enfants, un lâché des ballons. Nous avons donc beaucoup d’activités en parallèle du Festival. Evidemment tous cela est possible car nous avons la confiance de la Ville, des finances et des personnes impliquées dans le projet.

La Rédaction : Que pouvez-vous nous dire de la programmation de cette nouvelle édition ? 
Téo Saavedra :  Je propose la musique que j’aime. Je ne crois pas en l’élitisme musical ni en un raffinement musical pur. Ce n’est pas un festival spécialisé ; les festivals à thème ne m’intéressent pas ! Il faut mélanger et c’est ce que les gens attendent. J’essaye de faire un festival équilibré : des groupes peu connus mais extrêmement intéressant et des  têtes d’affiche (Kassav, Avishai Cohen, Grand Corps Malade). Tous les groupes, je les aime pour des raisons diverses car ils m’apportent des émotions. 
Je ne peux pas amener des artistes comme Madonna, cela serait surdimensionné ! Il faut garder les pieds sur terre et rester dans les structures culturelles et financières du Festival.

La Rédaction : Comment les rencontrez-vous ?
Téo Saavedra :  Aujourd’hui, pour 80% de la programmation, ce sont les artistes eux-même qui demandent à participer aux Nuits du Sud. S’il y a cinq ans, nous devions appeler, insister et aller chercher les artistes. Aujourd’hui le phénomène s’est inversé. C’est plus facile mais il faut une plus grande exigence dans les choix. Et puis il y a des personnes que je suis depuis des années. Beaucoup sont amenés à être connus et reconnus dans le monde de la musique. Ceux qui prétendent tout savoir sur la musique se trompent ; c’est sensoriel et instinctif avant tout.

La Rédaction : Un mot de fin ?
Téo Saavedra :  J’ai envie de dire aux vençois que ce que nous faisons c’est aussi grâce à eux et qu’il ne faut pas dénier cet énorme effort qui a été fait depuis toutes ces années. Il faut en profiter et se servir des Nuits du Sud. Le Festival ne m’appartient pas (nous portons le projet), Il appartient à tous. Que la Ville prenne ce festival et grandisse avec. Il faut en profiter !

Propos recueillis par Nathalie Paulin et Laura Caprini

 
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