“Mignonne allons voir si la rose...” La rose, symbole du printemps et de l’amour

La Rose au fil de l’histoire

Cette magnifique plante était déjà cultivée en Asie, il y a de cela 5000 ans ainsi qu’en Grèce depuis l’âge de bronze. Elle comptait alors une grande variété d’espèces fréquemment mentionnées dans les livres d’illustres écrivains de l’époque (Hérode, Théophraste, Pline l’Ancien,…). Les Romains l’utilisaient pour confectionner couronnes, guirlandes et coussins mais aussi en tant que produit économique. Au XVIIIè siècle, de nouveaux rosiers ont été rapportés des croisades (Rosa gallica officinalis). Les déplacements humains (européens, américains, asiatiques,…) ont permis la création de nouvelles races de rosiers grâce aux hybridations. C’est par ce procédé que les rosiers dits modernes (à grandes fleurs) apparaissent au XIXè siècle. 

Une muse répandue

La rose a toujours eu une symbolique très poussée. Elle est l’attribut d’Aphrodite (pour les Grecs) et de Vénus (pour les romains), déesses de l’Amour et aussi l’allégorie de la Vierge Marie.De nombreux artistes se sont laissés enivrer par cette douce fleur : Guillaume de Lorris avec le roman de la Rose, Renoir et les Roses de Wargemont,… Elle est même reprise politiquement : la guerre des Deux-Roses (de 1453 à 1485 en Angleterre), symbole du Parti socialiste en France,…

De Ronsard aux artistes contemporains, la rose est, le plus fréquemment, le symbole de beauté, d’innocence ou de pureté, mais pas seulement : 

Boutons de rose : l'enfance innocente
Rose blanche : pureté, virginité, innocence, amour courtois, silence, intérêt
Rose blanche avec une rouge : sympathie 
Roses blanches et rouges : feu du coeur et beauté ardente
Rose épanouie : beauté passagère
Rose sans épine : confiance, mais aussi le plaisir factice et facile
Rose pompon : gentillesse et grâce enfantine
Rose mousseuse : amour, volupté 
Feuille de rose : jamais je n'importune
Rose jaune : mensonge, trahison, pour se faire pardonner une infidélité, rupture
Rose rouge : sang de la blessure et de la souffrance, passion amoureuse 

Sa quantité est aussi révélatrice que sa couleur :

1 rose : permet de dévoiler son amour en toute simplicité, 
12 roses : permettent de remercier sa bien-aimée,
24 roses : pour être galant,
36 roses : pour déclarer son amour (bouquets de fiançailles), 
101 roses : peuvent s’offrir pour exprimer la passion et l’amour sans retenue.

Les expressions françaises employant le mot « rose »

« Être frais comme une rose » : avoir un joli tient 
« Ne pas sentir la rose » : sentir mauvais 
« Envoyer sur les roses » : se débarrasser de quelqu'un en l'envoyant promener
« Découvrir le pot aux roses » : découvrir un secret ou une supercherie
« Une histoire à l'eau de rose » : une histoire fade, mièvre, sentimentale
« Il n’y a pas de rose sans épines » : tout plaisir comporte sa part de peine
« Jeter des roses » : complimenter

C’est aussi un prénom très répandu en Europe et en Amérique latine (Rosa et Rosita), tout comme ses dérivés, Rosalie, Roseline, Roselise, Rosemonde, Rose-Marie et Marie-Rose, et popularisé notamment par les saintes Rose de Viterbe et Rose de Lima (patronne de l’Amérique latine).

Renoir et son musée

Pierre Auguste Renoir (né en 1841) est un peintre français de renom qui a peint en 60 ans près de 6000 tableaux. Lui aussi, avec ses roses de Wargemont a su mettre en valeur ces jolies fleurs. Très tôt, il a été attiré par les arts picturaux : apprenti dans un atelier de porcelaine, cours de dessin et d’arts décoratifs, peint des éventails ou colorie des armoiries. A 21 ans, il rentre à l’École des Beaux-arts où il se lie d’amitié avec Monnet, Frédéric Bazille et Sisley. Renoir a appartenu à l’école des impressionnistes mais il s’en écarte dans les années 1880. Il peint notamment des portraits et des nus féminins. Après des débuts assez critiqués, ses oeuvres commencent à être acceptées et a préciées vers 1890-1900. En 1907, il achète une maison dans le sud de la France pour finir ses vieux jours avec sa famille. Sa maison, Les Colettes, s’est transformée en musée. On peut y admirer ateliers et oeuvres de l’artiste. Infos : Le musée est ouvert toute l’année de 10h à 12h et de 14h à 17h. Visites guidées les dimanches de 10h30 à 12h (pour les groupes, réservez au 04 92 02 47 30). Rens : 04 93 20 61 07

 Industries de la rose

La rose, fortement exploitée dans le milieu des arts, sert à  plusieurs secteurs : parfumerie, médecine ou cuisine.L’essence de rose cohabite avec d’autres senteurs dans de nombreux parfums féminins. Son eau est connue pour son pouvoir adoucissant et beaucoup de produits de beauté l’utilisent en crème, démaquillant, huiles de massage.Les cuisiniers ont aussi adopté la saveur des pétales et de l’eau de rose.Yves Terrillon est l’un d’eux Ce chef, formé à bonne école, a ouvert en 2007 « l’Atelier de la cuisine des fleurs » à Tourrettes-sur-Loup (16, pont du Loup). Sous l’égide d’Yves Terrillon, vous apprendrez à cuisiner les fleurs en toutes saisons. Plats, sucrés ou salés, desserts, pour le plus grand plaisir des fins gourmets. En mars, les violettes seront mises à l’honneur. Il propose également des services traiteurs ou à domicile, une sélection de lieux pour des réceptions uniques. Yves Terrillon a récemment déposé sa propre marque « Pétales&Saveurs » afin de commercialiser ses créations fleuries salées. Renseignements : 04 92 11 06 94 ou www.crea-t-yvesculinaire.comPrenez soin de vos rosiers !Conseils et astuces pour l’entretien des rosiers. C’est au printemps que les roses sortent le bout de leur nez. Pour profiter au maximum de cette charmante compagnie, un minimum de soins est nécessaire.Il faut tout d’abord leur apporter de l’engrais au début du printemps si possible, mais il n’est jamais trop tard pour le faire. L’engrais doit être riche en magnésie (« engrais de rosiers »). Versez-en un peu au pied des rosiers et mélangezle à la terre.Paillez également le sol à l’aide    compost dits maison, déchets de tonde par exemple. Evitez cependant les écorcesde pins, peu apprécié de ces plantes.Vous pouvez traiter vos rosiers en prévention, contre les différentes maladies ou parasites. Contre l’oïdium (maladie du blanc), appliquez un traitement total ou au soufre à diluer. Contre les pucerons, vous pouvez pulvériser de l’antipuceron ou utiliser les coccinelles comme protecteur naturel. Autre anti-puceron radical et 100% naturel : laisser macérer deux jours du tabac gris dans un arrosoir et pulvérisez vos plantes infestées. Si certaines tiges sont peu ramifiées, n’hésitez pas à les pincer ou les tailler. Supprimez aussi les « gourmands » : rameaux poussant au dessous du point de greffe et qui se développent au détriment des rosiers naissants.

DOSSIER RÉALISÉ PAR LAURA CAPRINI