Exposition : « CORPS ÉCRITS » de Sabine Fichera

Exposition : « CORPS ÉCRITS » de Sabine Fichera

Du 6 au 29 août, Sabine Fichera exposera au sein de la chapelle des pénitents blancs. Son exposition "corps écrits", se réfère à l’idée d’inscrire du sens sur le corps et inversement, l’inscription du corps comme sens. 

Art, corps, nature et spiritualité sont intimement liés dans l’œuvre de Sabine Fichera pour qui  l’œuvre d’art est « un corps spirituel ». Elle ne manifeste pourtant d’intérêt pour aucune pensée théologique. Son engagement spirituel est tout personnel. Elle puise très librement à des sources multiples à la recherche de quelques racines primitives et façonne des œuvres « traces » toute intérieure et subjective. En quête de commencement,  elle projette son imaginaire archaïque dans des sculptures et photographies souillées, taguées, tatouées… et des assemblages de bois qu’elle encolle de vieux papiers déchirés. Une sorte d’histoire à rebours, d’archéologie improbable mais dont la facture est résolument contemporaine. Ses œuvres sont une accumulation de strates de sens et d’histoires superposées. On est dans une surenchère visuelle dense et diversifiée.

 Avec la photographie et le végétal, la spiritualité de Sabine Fichera tend à redevenir nature. Un champ d’expérimentation infini sur le « degré 0 » de la sculpture où la légèreté, l’éphémère, le naturel mettent le corps en apesanteur. Culture, nature se rejoignent et nous invitent à réfléchir sur les marquages corporels. Des représentations rituelles porteuses d’une spiritualité ambivalente dont la photographie garde les traces.

Une exposition comme un point de ralliement entre passé et modernité, archaïsme et technologie un pont jeté à revers. 

Présentation de l'artiste : SABINE FICHERA

Tout d’abord artiste multimédia, elle débute son parcours artistique par la pratique de la vidéo-art, de l’art conceptuel et des installations éphémères qu’elle pratique sur Paris ou elle reçoit en 1989 le 1er prix de la deuxième biennale internationale des universités d’arts plastiques. Elle participe à la deuxième Biennale Internationale pour la photographie d’art et de recherche et expose à la Galerie J&J DONGUY ses recherches photographiques sur le trompe l’œil et les anamorphoses. Ses installations-vidéo sont présentées à l’étranger à la Galeria Escuela de Santiago du Chili, au festival international d’audio-visuel d’Arnhein en Hollande alors que ses sculptures éphémères de papier et de lumière s’exposent en Belgique et à Rome. Elle se tourne ensuite vers la matérialité de l’objet en bois, et obtient, en région, une médaille de bronze du XXVIé grand prix international d’arts plastiques, Centre Culturel Saint-Raphaël en 2004 pour son « retable transfiguré ». 

Diplômée de l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne ou elle prépare sa thèse d’état et enseignante à l’école d’architecture de la Défense et l’école des Beaux Arts d’Amiens, elle quitte Paris pour le midi de la France en 1994 et intègre pour 3 ans la Villa Arson à Nice. Là, elle découvre un environnement et un art de vivre qui va modifier radicalement  son expression artistique. Désormais, elle se tourne vers l’objet, sa matière, sa consistance sa fabrication et se questionne sur l’origine de l’art.  Elle assemble, colle, sculpte, modèle, les matériaux naturelles : bois, végétaux, liège, minéraux, décoctions, pigments… et joue sur les mélanges dans la diversité des sources d’inspiration du passé. Curieuse de peintures rupestres, divinités ancestrales, mosaïques byzantines, bas reliefs médiévaux, art tribal d’Afrique ou d’Océanie, Sculpture antique de l’inde ou du moyen orient… elle crée des œuvres primitives ou la quête des origines et le retour à la nature font écho aux témoignages, aux traces, à la mémoire de l’humanité. Cette relecture personnelle des origines de la représentation la conduit à photographier le corps humain devenu support de « compositions végétales ». Ses sculptures, photos, compositions végétales sont les traces, le signe de son passage, de sa propre présence et de son existence au monde. Une trace de vie, tout d’abord geste primitif, puis geste pictural et enfin œuvre d’art qui renoue avec un parcours ancestral. Un parcours où technologie et archaïsme se rejoignent en une rencontre spirituelle à la temporalité paradoxale.

« Je ne crois pas qu’il y ait d’autre message à transmettre que le signe, la trace de notre passage brûlant, de ce que nous sommes : des comètes. Nous n’avons à léguer que notre solitude. Nous avançons comme des aveugles. »… « Quand on fait un trou dans un monument historique ou sacré on en sort du sang. »
(Claudio Parmiggiani).

Vernissage : vendredi 6 août à 18h

 
Smileway
Creation de site Web